Zoom sur le titre d’Intervenant Éducatif Petite Enfance en crèche (IEPE)

Le métier d’Intervenant Éducatif Petite Enfance (IEPE) est apparu par un décret et un arrêté publiés en décembre 2025, l’intégrant dans les 40% de la composition de l’équipe en crèche.

Cet article décrypte cette nouveauté réglementaire et son impact direct sur l’article de référence : “Qui peut-on recruter en crèche ?”, mis à jour pour l’occasion.

Rappel : le quota des 40 % en crèche

Prévu par l’article R.2324-42 du Code de la santé publique, le quota des 40 % correspond à la part minimale de professionnels titulaires de diplômes spécifiques :

• Auxiliaires de puériculture diplômés d’État

• Éducateurs de jeunes enfants diplômés d’État

• Infirmiers diplômés d’État

• Puériculteurs diplômés d’État

• Psychomotriciens diplômés d’État

Les textes de décembre 2025 viennent compléter cette liste avec cette nouvelle qualification.

La nouvelle qualification : l’Intervenant Éducatif Petite Enfance

Le décret n°2025-1207 du 10 décembre 2025 ajoute explicitement aux 40 % :

• Les titulaires du titre professionnel d’intervenant éducatif petite enfance.

L’arrêté du 12 décembre 2025 précise qu’il s’agit d’une certification de niveau 4 (bac), enregistrée au RNCP. Ce titre repose sur trois piliers :

1. Réponse aux besoins fondamentaux de l’enfant.

2. Accompagnement du développement.

3. Relation avec les parents.

Accessible par formation ou VAE, ce titre offre une voie de reconnaissance concrète pour les professionnels déjà en poste. Et Club Crèche® sera le plus adapté pour approfondir les connaissances ainsi que développer son identité pro !

Ce que ces nouvelles qualifications viennent réellement questionner

Au-delà de l’aspect réglementaire, la création de cette nouvelle qualification ne laisse pas le secteur indifférent. Elle suscite des réactions contrastées, parfois très vives, au sein des professionnels de la Petite Enfance.

Certaines organisations et collectifs alertent sur le risque d’une baisse des exigences en matière de formation, d’une dilution des repères métiers, voire d’une remise en question de la qualité de l’accueil proposé aux jeunes enfants. D’autres y voient, au contraire, une réponse pragmatique à une pénurie devenue structurelle, permettant d’ouvrir des perspectives d’évolution à des professionnels déjà investis sur le terrain.

Ces positions opposées traduisent une réalité que vous connaissez bien : la Petite Enfance est aujourd’hui traversée par des tensions profondes, entre urgence de fonctionnement, reconnaissance des métiers et exigences éducatives.

Ce que ces évolutions impliquent pour les directions, au-delà des textes

La création d’une nouvelle qualification entrant dans les 40 % ne se limite pas à une question de conformité réglementaire. Elle interroge plus largement la manière dont les équipes vont vivre et comprendre ces évolutions.

Sur le terrain, ces changements peuvent susciter :

• Des interrogations sur la reconnaissance des parcours et des compétences

• Des inquiétudes quant à la qualité de l’accueil et à la formation des professionnels

• Des incompréhensions, parfois, entre collègues aux statuts et formations différents

Ces réactions sont compréhensibles. Elles traduisent un secteur en tension, engagé, attaché à ses valeurs et à la qualité de l’accompagnement des jeunes enfants.

Dans ce contexte, le rôle des directions est délicat. Il ne s’agit ni de minimiser les évolutions, ni de les surinvestir, mais de poser un cadre clair, lisible et sécurisant, au service du collectif de travail.

Accompagner les équipes sans alimenter les clivages

Les textes évoluent. Les équipes, elles, restent. Ce sont elles qui font vivre le projet éducatif au quotidien, bien au-delà des catégories de diplômes.

➡️ « Ce n’est pas juste une règle de plus, c’est un nouveau profil qui entre dans le collectif. »

L’enjeu n’est donc pas uniquement de savoir qui entre dans les 40 %, mais de veiller à :

• Maintenir une culture professionnelle partagée

• Préserver la cohésion des équipes

• Donner du sens aux évolutions, sans opposer les parcours ni les statuts

Cela demande du temps, de l’écoute et des espaces pour en parler autrement que « sur le coin d’une pause ».

C’est précisément dans cet esprit que s’inscrit Club Crèche – Parcours équipe : un espace pour prendre du recul collectivement, remettre du sens sur les pratiques et traverser les évolutions du secteur sans laisser chacun se débrouiller seul.

C’est précisément dans ce contexte que Club Crèche – Parcours équipe prend tout son sens.

Et si toute votre crèche avançait dans la même direction ?

Un espace pour :

• Mettre des mots sur ce qui se joue dans les équipes

• Prendre du recul, ensemble, sur les évolutions du secteur

• Revenir aux fondamentaux du travail éducatif

• Renforcer la cohésion, plutôt que laisser s’installer les tensions

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Conclusion

Les nouvelles qualifications entrant dans les 40 % viennent rappeler une réalité déjà bien connue : la Petite Enfance est un secteur en mouvement, traversé par des enjeux complexes, humains avant d’être réglementaires.

Ces évolutions n’appellent ni réponses toutes faites, ni postures radicales. Elles invitent surtout à revenir à l’essentiel : la qualité de l’accueil, le sens du travail éducatif et la force du collectif.

Prendre le temps de comprendre, d’en parler et d’accompagner les équipes est déjà un choix fort.

Un choix engagé, au service des enfants, des familles… et des professionnels.

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